Environnement

Météo : 2019 parmi les trois années les plus chaudes

Météo


L’observatoire du CNRS de Saint-Christol-lez-Alès a relevé une température moyenne annuelle de 15,6 °C.

Depuis 70 ans, la station météo de Saint-Christol-lez-Alès note, jour après jour, l’évolution du temps et des températures. Ce qui en fait un site  exceptionnel en termes d’archives météorologiques régionales.

À l’heure du bilan annuel, les comparaisons sont précises. Les relevés des douze derniers mois montrent que 2019 est marquée par une température moyenne de 15,6 °C, soit 0,7 °C de plus que la normale établie entre 1950 et 2018. Ce qui a fait de 2019 la troisième année la plus chaude depuis l’après-guerre, derrière les records de 2014 (16,1 °C) et 2015 (16 °C). « C’est surtout de juin à septembre que les températures ont été très fortes, entre 2 et 3,6 °C de plus que la moyenne pour chacun de ces mois », précise Jean-François Didon-Lescot, ingénieur du CNRS. Il retient notamment les 44 °C relevés le 28 juin 2019, qui se rapprochent des 44,1 °C, record national observé le 12 août 2003 (battu en 2019 avec 45,9 °C à Gallargues). « Mais, heureusement, cette canicule a été beaucoup plus courte que celle de 2003 », précise l’ingénieur.

+ 2,3° C en 70 ans

Pour celui-ci, le plus inquiétant, au-delà des températures particulièrement élevées rencontrées çà et là, est donc la tendance confirmée depuis les années 1980 d’un accroissement des températures moyennes. En effet, si dans les années 1950, la moyenne était de 13,3 °C, elle a grimpé de 2,3 °C en 70 ans. Pour le scientifique, on peut donc désormais, sans réel doute possible, lier ce phénomène observé localement au réchauffement climatique planétaire. De quoi tirer le signal d’alarme une nouvelle fois. 

Peu de pluie en 2019

Du côté de la pluviométrie, Jean-François Didon-Lescot le confirme : « 2019 a été une année peu arrosée, avec quasiment pas de précipitations entre juin et septembre. Seuls les mois d’avril et de novembre ont été très pluvieux ». Le scientifique note, pour 2019, la quasi-absence d’épisode cévenol lors de l’équinoxe d’automne. « Nous n’avons relevé que 60 mm de pluie, le 22 septembre, à l’occasion d’un épisode orageux. » Avril et novembre ont malgré tout permis de recharger les cours d’eau.