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L’OAC, seul club d’Europe invaincu après 16 matchs

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En ce début de saison, le club alésien a réalisé un parcours sans faute avec 9 victoires et 2 nuls en championnat, ainsi que 5 victoires en Coupe de France.

Aussi bien que le PSG ! L’OAC est invaincu sur les onze premiers matchs du championnat de France de National 3 (9 victoires et 2 matchs nuls).

Un début de saison tonitruant que le club alésien n’avait pas connu depuis dix-huit ans et sa montée en National…

Et pour faire bonne mesure, en Coupe de France (compétition que le club a rejointe au 3e tour), l’OAC a éliminé un à un ses rivaux et notamment l’AC Ajaccio, club de Ligue 2, lors de la confrontation du 17 novembre à Pibarot. De mémoire d’Alésien, on n’avait jamais connu un tel démarrage de saison.

Fin novembre, cette série de 16 matchs sans défaite faisait de l’OAC le seul club d’Europe invaincu, toutes compétitions confondues.

Un gros travail de fond avec l’équipe

Cette saison marque donc le retour du football cévenol sur le devant de la scène.

La solide place de leader du championnat de National 3 Occitanie au tiers de la compétition (11 journées sur 26), avec 9 points d’avance sur le suivant, le Montpellier HSC2, est le résultat d’un important travail de fond. « Nous avons renouvelé l’effectif à 60 % cette saison », explique Stéphane Saurat, le coach recruté par le club en mai dernier.

Mais il le sait, l’équilibre du succès est toujours fragile. Aussi est-ce avec beaucoup d’humilité qu’il invite ses joueurs à travailler toujours plus : « Avec de bons résultats, il est plus facile de se dépasser : c’est un moteur d’excellence. »

Le retour des spectateurs au stade Pibarot

Comportement exemplaire, jeu attrayant, résultats probants : il n’en fallait pas plus pour que le public alésien revienne dans les tribunes du stade Pibarot. « Alès est une terre de foot. Et ce club fait partie du paysage de la ville. Les gens aiment s’identifier à lui. Nous essayons de nous montrer dignes de l’héritage laissé par les anciens. Jouer devant un public nombreux, c’est sûr que ça fait chaud au cœur », confie Stéphane Saurat qui, avec le plein soutien des dirigeants, a commencé à rehausser les ambitions de son équipe.

« À l’entame de la saison, dans la mesure où nous avions changé beaucoup de joueurs, le maintien était l’objectif premier. Désormais, avec le classement que nous occupons, nous allons sans doute viser le haut du tableau », confirme, tout en restant prudent, Olivier Rieusset, membre de la direction du club.

L’heure est donc à la confiance chez les “bleu et blanc” qui goûtent de nouveau à l’ivresse des sommets. Avec toute une ville derrière eux…

Stéphane Saurat : l’entraîneur providentiel

Lui qui compte sur le facteur humain pour être l’atout maître de l’équipe a su imposer à ses joueurs des règles de vie bénéfiques à tout le groupe.

Stéphane Saurat est un entraîneur qui prône des notions de don de soi, de fierté du maillot et de solidarité. Sachant s’appuyer sur les valeurs humaines de ses joueurs, il a tenté avec eux une approche originale : « Avant de leur parler football, j’ai rencontré les joueurs séparément pour évoquer avec eux les valeurs fondamentales de ce sport et obtenir leur adhésion au projet » . 

L’entraîneur alésien a ainsi placé tout en haut de ses exigences « l’exemplarité du comportement sur et hors du terrain, mais aussi l’esprit de groupe et les règles de vie ». Banco. Les résultats sont là et confirment que le message est bien passé dans le groupe qui s’est enrichi de surcroît avec le retour à Alès de Cédric Barbosa, qui a joué quatorze saisons en Ligue 1 et qui apporte donc expérience et sérénité.

Aïssam Fadil, milieu de terrain de 26 ans, est arrivé lui aussi cette année, après être passé par Mende : « Depuis deux ans, j’étais en contact avec Stéphane Saurat  avec qui j’avais très envie de travailler, car c’est un coach qui sait écouter ses joueurs pour adapter son travail ».

La magie de la Coupe de France

Pour Aïssam Fadil, l’aventure de la Coupe de France est « une compétition qui resserre encore plus le groupe ».
Devant l’excellent début de saison de son équipe, le milieu de terrain souhaite malgré tout garder la tête froide : « Face à Ajaccio, nous avons joué sans pression, car nous avions tout à gagner.

Pour la suite, nous n’allons pas changer notre méthode. Nous continuerons à prendre les matchs les uns après les autres. La magie de la Coupe fera le reste ».  

Et plutôt que de considérer cette compétition à la saveur particulière comme un effort supplémentaire à fournir, Aïssam Fadil la voit plutôt comme « une bonne manière de conserver la dynamique du groupe ».

Stéphane Saurat (3e en partant de la gauche – 2e rang) a réussi à constituer un esprit de groupe solide avec les joueurs alésiens.