Chaque année, le maire d’Alès met à profit sa dextérité d’apiculteur pour faire la tournée des ruches municipales installées à l’entrée du Jardin des Camélias, dans le quartier de la Prairie, à Alès. Ce vendredi 11 septembre, dès 8h, activant le soufflet de son enfumoir, Max Roustan incite les abeilles à quitter les douze ruches le temps de prélever les cadres de la hausse gorgés de miel. « Nous avons au moins cinquante kilos, assure-t-il, glissant le doigt en bouche pour immédiatement vérifier la qualité du nectar. La couleur est bien ambrée et je sens des notes d’acacias et de camélias. C’est un miel “toutes fleurs”, moins fort que celui issu du châtaignier, mais qui est très parfumé ».
Les abeilles, sentinelles de l’environnement
Aux côtés de Max Roustan, Marie-Christine Peyric, son adjointe en charge du pôle Environnement urbain, souligne l’importance de ce rendez-vous, au-delà du folklore ou de l’aspect convivial qu’il revêt : « En ville, les abeilles sont les sentinelles de l’environnement, elles reflètent l’état de santé écologique d’un territoire. Pour faire du miel correctement, elles ne doivent pas être perturbées par des pollutions de l’air, de l’eau ou des sols ». Fruit d’une année de “dur labeur” pour les butineuses, les 50 kg de miel récoltés sont, en ce sens, rassurants pour la qualité de la biodiversité d’Alès.
C’est à l’abri d’un noyer, entre les pommiers, les serres horticoles et les camélias, que les abeilles d’Alès vont donc maintenant, dans la douceur de l’automne, prélever de l’eau et de la nourriture sur les dernières fleurs, en attendant le printemps prochain…
En attendant, comme le veut la tradition, la cuvée 2020 du miel alésien va être conditionnée dans des petits pots qui seront offerts aux nouveaux habitants lors de la réception donnée chaque année en mairie en leur honneur.
