Tourisme

Dans les pas des “Gueules noires” de la vallée Ricard

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La Maison du Mineur de La Grand-Combe propose à ses visiteurs de découvrir la vie des travailleurs du fond, sur un ancien site d’exploitation.

La ville de La Grand-Combe est née de la mine. Son histoire est intimement liée à l’extraction charbonnière. Le site du Puits Ricard, ancien site minier transformé en équipement touristique, est aussi un lieu de mémoire. « Il faut que les générations à venir puissent se souvenir de ce long épisode industriel », insiste Marc Jouve, l’un des guides de la Maison du Mineur. Ce matin-là, c’est Laurent, petit-fils de mineur qui conduit les pas des visiteurs dans ceux qu’empruntait jadis son grand-père, équipé du casque surmonté de la célèbre lampe. « Au fond, à 800 mètres sous terre, c’est un équipement indispensable », sourit le guide. Face à lui, des familles de vacanciers venues des quatre coins de France ont choisi de consacrer une matinée à parcourir ces installations qui ont fait la richesse du bassin cévenol.

Tous les métiers de la mine

Après avoir découvert les équipements personnels emportés par les mineurs, les visiteurs se dirigent vers la “recette” surmontée du chevalement et de ses deux roues de six mètres de diamètre. La machine propulsait hommes et matériel vers les entrailles de la terre à la vitesse de 8 mètres par seconde. Question de David, neuf ans : « les mineurs et le charbon utilisaient la même cage ? ». Un hameçon idéal pour montrer la pénibilité de ces métiers multiples (tireur de mines, boiseur, piqueur…) qui s’exerçaient sous terre. Avec pédagogie, Laurent explique avec précision, le rôle que chaque mineur tenait dans ce puissant ballet industriel.

Le passage à la machinerie, où est encore entreposé “dans son jus”, le tambour datant de 1935, est un autre moment fort de la visite. Grâce à ses 1200 CV, cette machine rythmait le ballet incessant de la montée et de la descente des cages, orchestré avec précision par le machiniste.
« Lorsque je séjourne dans une région, j’aime bien m’imprégner de ce qui en a fait l’histoire. Je savais que ce territoire avait un long passé minier. Cette visite est une première pour moi  », observe Serge, venu de Bourgogne.

Un raccord parfait avec la Mine Témoin

En fin de parcours, un tour par les lavabos, mais aussi par les paniers de la salle des pendus, sans oublier la mise en scène inspirée de l’intérieur des logements des mineurs du début du XXe, finit de résumer les conditions de vie de ces milliers de femmes et d’hommes, parfois d’enfants, qui, pendant deux siècles, ont contribué à l’essor économique du territoire.

« Je me suis arrêtée ici presque par hasard, après avoir remarqué le site en me rendant à Alès. Cette visite est très intéressante. Elle m’a permis d’apprendre beaucoup de choses », explique Valérie, vacancière venue de Blaye en Gironde.

Cette visite se complète parfaitement par celle de la Mine témoin d’Alès, autre témoignage du patrimoine minier cévenol, située dans le quartier alésien de Rochebelle. Un pass pour les deux sites est proposé aux visiteurs.

Pendant une heure, les visiteurs peuvent presque “toucher du doigt” la réalité des conditions de vie et de travail des mineurs cévenols.